Choeur de l’Opéra de Monte-Carlo
Dir. Kristan MISSIRKOV
Solistes :
François LE ROUX (baryton)
Marie DEVELLEREAU (soprano)
Fauré composa la plus grande partie du Requiem dans les premiers jours de 1988. Dès le 16 janvier, à midi, l’Introït, l’Agnus Dei et l' »In Paradisum », étaient donnés en l’église de la Madeleine, à Paris. L’orchestre était des plus modestes : quelques cordes (altos, violoncelles, contrebasses, plus un violon solo dans le Sanctus), une harpe, des timbales et l’orgue. La partie de soprano solo Pie Jesu, était chantée par un enfant.
Vint une deuxième version de l’oeuvre incluant l’Offertoire et le « Libera me », écrits entre 1889 et 1891, tous deux pour un baryton. Cette version fut exécutée le 28 janvier 1892, avec un orchestre augmenté de cuivres (deux cors, deux trompettes et trois trombones). En 1893 s’ajoutèrent encore des bassons et trompettes, aux autres parties. La révision pour grand orchestre fut réalisée en 1899. C’est cette orchestration définitive qui fit autorité à partir de la création du Requiem, le 12 juillet 1900 à l’Exposition universelle de Paris, au Palais du Trocadéro. Cette version symphonique pouvait-elle être fidèle aux intentions premières de Fauré ? Le manuscrit s’étant perdu, on ignore si elle fut véritablement due à Fauré ou à son élève Ducasse, ou Charles Koechlin.
1. Introït et Kyrie – Choeur –
Introduction par les cordes graves dans une tonalité un peu sourde, s’éclairant avec l’évocation de la « lumière éternelle ». C’est dès lors un climat de confiance et de piété sereine qui s’instaure, dans le mode majeur. La structure est bipartite. Thème d’une rare simplicité par les ténors du choeur qui s’épanouit avant le début du verset « Te decet » que chantent les sopranos dans le mode de sol. Celui-ci fait office de thème secondaire. Une tension harmonique accrue conduit à la prière implorante de « exaudi orationem meam ». Reprise dans le Kyrie et le Christe, des mêmes formulaires mélodiques.
2.Offertoire – choeur –
Admirable choeur en canon (altos et ténors) ; Austérité, pureté de l’écriture mettent en relief chaque parole du « O Domine Jesu ». C’est le baryton solo qui chante le Hostias », la prière d’offrande, tout intimiste, avant la création annoncée du « Te decet » de l’Introït. Puis le choeur reprend le thème initial en un lent fugato développé à chaque voix. « Amen » vocalisé, dans l’affirmation joyeuse du salut.
3. Sanctus – Choeur –