Durant le long périple de cinq mois que constitua, en 1918, le voyage de Prokofiev de Petrograd à New York, le compositeur avait noté les thèmes et arrêté le plan de l’Amour des Trois Oranges. Chicago l’accueille mieux que New York et l’italien Campanini, Directeur de l’Opéra, lui signe un contrat pour la réalisation de son œuvre. L’Amour des Trois Oranges est en effet tiré d’une comédie du dramaturge vénitien Carlo Gozzi, rival de Goldoni, au XVIIIème siècle.
– Marche – En dépit de sa brièveté, il s’agit du fragment le plus connu de l’opéra. Il sert d’intermède entre les deux tableaux du premier acte, lorsque le Prince malade est amené pour assister aux divertissements qui devraient le guérir. Le rythme est marqué avec une régularité et une sécheresse métronomiques, les timbres des bois et de la trompette prédominent.
– Scherzo – Encore plus bref, vif et tournoyant, il sépare, au second acte, deux péripéties du voyage du Prince à la recherche des trois Oranges.
Nomenclature Orchestrale : 2 flûtes, piccolo, 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 3 bassons (le 3ème jouant aussi le contrebasson), 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba, timbales, percussions, 2 harpes, cordes
Durée approximative : 15 minutes
Dernière exécution à Monte-Carlo : 18 février 1998, Auditorium Rainier III – Jerzy Semkov direction