– Allegro ma non troppo
– Adagio ma non troppo
– Finale : Allegro giocoso, ma non troppo
Soliste :
En juin 1879, le violoniste Joseph Joachim avait tenu à participer à une exécution d’un Sextuor de Dvorak, puis d’un Quatuor. Enthousiasmé, il demande à Dvorak un concerto. Devant la page blanche, le compositeur qui pourtant avait toujours joué du violon, hésita, tâtonna et remit au virtuose une oeuvre qui lui valut ce verdict : « Recommencez ! » Moins d’un an plus tard, après avoir une seconde fois « tout refait et en entier », Dvorak vit sont travail agréé… à condition de le revoir à nouveau…
En dépit de ces circonstances, le Concerto pour violon est remarquable par sa spontanéité, sa fraîcheur d’inspiration et… son unité !
Le premier mouvement, Allegro ma non troppo, à la fois rustique et tendre, est tout imprégné de l’attachement du musicien à sa terre natale, même s’il n’utilise pas de motifs « populaires ».
S’écartant de la tradition tonale, Dvorak écrit en un fa majeur chaleureux, un Adagio ma non troppo, tout empreint d’une tendresse rêveuse.
Allegro giocoso ma non troppo : ce titre rend fort peut le caractère du finale, dans un rythme entraînant, « furiant » même; et qu’interrompt une mélancolique « dumka », cette danse chère au coeur de Dvorak, et qui rappelle ici la « dumka » du célèbre Quintette avec piano.
Par sa sincérité inspirée, Dvorak atteint ici à un remarquable équilibre, entre la tradition et l’invention, l’ordre et l’aventure, la réflexion et la vraie spontanéité, celle du coeur.
Y.H.