Composée en 1807 et dédiée à Heinrich Joseph von Collin
Vincent d’Indy écrit sur cette oeuvre composée en 1807 : « C’est en partie le sentiment guerrier qui s’expose dans la superbe ouverture de Coriolan, bien que le rythme militaire n’y paraisse pas ; mais ici, ce sentiment entre en lutte avec un admirable thème d’amour conjugal, et finit par succomber, comme le héros du drame, sous les atteintes de la fatalité ».
Cette Ouverture n’est donc pas la synthèse d’un caractère ou le résumé d’une action. Elle est en effet composée de deux thèmes : l’un précise la volonté altière du héros révolté, banni par le peuple et qui assiège Rome à la tête des Volsques ; l’autre symbolise la tendresse de la mère et de la femme du général qui parviendront à ramener celui-ci dans le chemin de l’honneur et du devoir.
On se souviendra de cette page d’histoire romaine proche de la légende, et magistralement traitée par Shakespeare, qui inspira au poète autrichien H. Collin, un drame en prose, fort apprécié de Goethe, et auquel était destinée cette Ouverture.
Yves Hucher
Nomenclature orchestrale :
2 flûtes – 2 hautbois – 2 clarinettes – 2 bassons – 2 cors – 2 trompettes – timbales – cordes
Durée approximative : 8 minutes
Dernière exécution à Monte-Carlo : 19 septembre 2004 – Auditorium Rainier III – Marek JANOWSKI, direction